Voilà maintenant presque deux mois qu’on est a fond dans le grand boulot de remettre en état L’Alliance, dont pour l’instant ne reste que la coque complètement vide. Sortis tous les aménagements intérieurs, les cloisons en bois, l’installation électrique et hydraulique, les réservoirs, le moteur, les hublots et l’accastillage de pont, etc. le bateau est à nu, et désormais il n’a plus de secrets. On a découvert 8 trous de rouille sur le pont, bouchés à la strate où avec du mastic. 2 trous dans l’échangeur de température du moteur, sous la peinture neuve. La cale du moteur avait été peinte directement sur la rouille, pour faire du cache misère vit fait. La quille avait pris un sacré coup, mais cela aussi a été caché par un bon kilo de mastic. Les trous de perceuse bouchés au sika (dont 2 dans la quille) on les compte même pas, et dans l’étrave en bas de la soute à chaine il y avait un coin oublié du bateau, sous une couche de polyesthère, plein d’eau salé, dont on vous laisse imaginer l’état. On a une telle liste de vis cachées qu’o pourrait porter plainte à M. Berutti Alain et nous faire rembourser une bonne partie de ce qu’on a payé pour son bateau… Mais évidemment c’est pas notre style d’aller pleurer chez un avocat.
Grace à des amis comme Monica, Mauro, Cecca et Nicoletta qui sont venus nous aider avec la soudure, on a déjà bouché pas mal de trous, et on continue avec ce type de travail structurel pour arriver finalement a sabler une coque solide et étanche. Cette phase des travaux n’était pas prévue, et va ralentir beaucoup le plan qu’on s’était fait, de la même façon que va augmenter les frais. Mais c’est justement à ce moment là qu’il faut faire les choses bien faites, et il ne faut pas êtres presses…
En plus, le cas de notre ketch a attiré l’attention de beaucoup de monde dans la zone technique, et c’est comme ça qu’on a eu l’opportunité de connaître des voilous bien sympas et solidaires, comme M. Dominic, un vrai expert de bateaux en métal qui nous a donné plein de conseils intéressants et nous a mesuré les épaisseurs de la coque avec son super appareil, ou Fred le navigateur solitaire, qui a déjà passé plusieurs journées en travaillant avec nous…
Et c’est a’ l’heure de l’apero, quand on partage un bon pinard local avec les voisins d’aventure, qu’on se rend compte que chaque jour on avance un peu, chaque jour on apprend quelque chose, et que notre voyage commence justement par la’…